Forts de leur victoire face à la lanterne rouge du championnat, les Sang et Or vont chercher à se rapprocher de la première place du classement, grâce à la rencontre face aux Gobelins du Paris 13. Un match qui promet donc de belles sensations footballistiques, et un duel très intéressant.
16 mai : voilà une date que beaucoup scrutent attentivement, certains avec impatience, tandis que d’autres sont terrifiés à l’idée du dernier coup de sifflet. Neuf journées, c’est très court, mais c’est très long aussi, et un match prend alors une dimension bien plus importante. Dans ces instants où l’incertitude n’est pas permise, une confiance en béton et un plan de jeu prêt à toute épreuve sont de rigueur pour espérer avancer au plus loin dans la dernière ligne droite.
À ce périlleux exercice, Manceaux comme Parisiens sont dans une position instable. Les joueurs de Patrick Videira ne sont qu'à quelques points d’une première place tant méritée, tandis que du côté des Gobelins, on tente tant bien que mal d’assurer le maintien, en évitant les sueurs froides des derniers instants. Dans les deux cas, seule la victoire est envisageable. Dans cette bataille ressemblant à celle remportée face à Châteauroux, les Sang et Or auront à cœur d’ajouter une victoire supplémentaire à leur tableau de chasse.

Le Mans : à un pas du Graal
Certaines images parlent d’elles-mêmes, se remplissant directement d’une symbolique forte et puissante. Cette célébration collective, initiée par le break de Samuel Yohou sur corner, et centrée autour de la figure du coach Patrick Videira, reflète parfaitement l’état d’esprit de ce groupe qui se bonifie au fil des matchs. Au-delà de la spectaculaire remontada, c’est aussi une révolution dans les têtes qui s’est déroulée dans un laps de temps très court de 4 mois.
Si individuellement, on aperçoit de nettes améliorations, c’est dans le registre des automatismes et de l’action collective que le groupe brille réellement. Dans des phases de transition, portées au milieu par les patrons Lauray et Rossignol, les Manceaux deviennent de plus en plus efficaces face au but. Cela permet à des attaquants comme Rabillard, autrefois en disette, de trouver à nouveau le chemin du but. La défense devient bien plus efficace, comme en témoignent les 4 clean-sheets sur 5 matchs joués. Une statistique qui met en avant le portier sarthois Kocik, lui aussi en pleine bourre, et qui a d’ailleurs été désigné Manceau du Match par les supporters lors de la dernière rencontre.
Cependant, ce prestigieux enchaînement de victoires tiendra-t-il face à plus fort que soi ? Car après la rencontre de ce soir, l’agenda des Sang et Or sera plus que chargé. Ils affronteront ainsi Nancy, Aubagne et Orléans, respectivement premier, sixième et quatrième au classement à l'heure où nous écrivons ces lignes. Les Sarthois sont conscients que les prochaines semaines seront rudes, et ils devront gérer leurs forces en prévision de ces nouveaux défis. Car même si toutes les victoires sont bonnes à prendre, celles qui sont récoltées face aux grosses écuries démontrent une capacité à ne pas se démonter face à des challenges plus coriaces.
Le mythe des Manceaux invincibles va-t-il tomber ? Rien n’est certain, mais on peut imaginer que l’effectif Sang et Or risque d’être bien plus en difficulté que face au Paris 13. Le staff de Patrick Videira devra donc ajuster son plan de jeu en fonction des attendus du haut niveau, car ces trois équipes comptent de très bon éléments comme Nsimba du côté d'Aubagne mais elles devront également composer sans une partie d'entre eux, à l'image de la grave blessure de Fahd El Khoumisti pour Orléans et la mise à pied récente du provençal Benhattab, meilleur passeur du championnat.

Pour affronter les Parisiens, il sera essentiel d’appréhender cette rencontre comme celle de Châteauroux, avec rigueur et sérénité. En effet, si nous réussissons à performer dans un match à notre portée, la confiance engrangée et les automatismes gagnés seront des cartes fortes à jouer dans un championnat où avoir la bonne main n'est pas forcément signe d’une victoire probante.
Paris 13 Atletico : panique au stade Pelé
Un maintien est toujours une épreuve délicate pour une équipe de foot. Puisque descendre dans les bas-fonds d'un championnat reste déjà un calvaire pour l'ensemble de l'univers sportif d’un club, devoir regagner des matchs pour se sortir de la terrifiante zone rouge devient alors un parcours du combattant, où le moindre faux pas est condamné par une rechute immédiate dans le classement. Bien que les exemples de remontées existent, comme nous l'ont montré Lyon et Stuttgart la saison précédente, ils ne constituent pas la majorité du genre. Réussir à quitter la zone de relégation est un exploit, dont seuls les groupes au mental d'acier et aux jambes de feu ont le secret, une méthode encore aujourd'hui méconnue des staffs contemporains. Dans le cas du Paris 13 Atletico, l'art de se transfigurer dans les dernières phases du championnat demeure toujours un mystère, dont la complexité doit être percée au plus vite si les Franciliens ne veulent pas retourner en National 2.

En effet, les jeunes promus ont fait une entrée assez difficile dans le monde semi-professionnel. Leurs difficultés à s’intégrer dans cette nouvelle division se remarque clairement depuis le début de la saison, à travers les résultats de l’équipe. Les statistiques de l’avant-dernier font office de feuille blanche parmi les autres formations. Ni flambante en attaque (21 réalisations), ni tonitruante en défense (27 tirs adverses encaissés), le manque de fougue de l’équipe du treizième arrondissement parisien prive ainsi les Gobelins d’un espoir de rester en National. Malgré quelques coups d’éclats, comme la courte victoire 1-0 face au FC Villefranche-Beaujolais, la tendance ne va franchement pas en faveur des camarades de Germain Sanou. Dans ce tourment collectif, quelle sera la perche qui sauvera le Paris 13 Atlético d’une longue chute dans les méandres du football amateur ?
Si la réponse pourrait se trouver dans une victoire inespérée face au rouleau compresseur manceau, on imagine que le club parisien aura surtout en tête le match de la peur qui se profile. En effet, les Gobelins accueilleront ensuite Châteauroux : une rencontre directe qui pourrait rapporter 3 précieux points dans une éternelle quête au maintien...
Les joueurs à suivre
Dans la poursuite des belles performances personnelles, nous avons choisi de suivre ce soir un des patrons de l'équipe de Patrick Videira, un défenseur capitaine aux multiples qualités : Samuel Yohou. Celui qui avait été écarté des terrains à cause de la grippe, a repris du service, et a su montrer son caractère dans la rencontre avec Châteauroux. Le but inscrit grâce à un corner parfaitement frappé par Alexandre Lauray démontre la capacité du central manceau à se projeter, mais permet aussi d'affirmer son leadership, une qualité nécessaire pour mener à bien l’équipage sarthois vers la victoire. Probablement titularisé ce soir, nous espérons le voir dans le meilleur de sa forme dans les semaines à venir, car les offensives adverses n’auront aucune pitié face à une arrière-garde montrant le moindre signe de faiblesse ou de fatigue.

Même dans les temps les plus durs, il arrive toujours qu’une tête sorte du lot, qu’un rayon de soleil vienne caresser les mines dépitées des joueurs au début de l’entraînement quotidien. Dans le cas des Franciliens, ce fébrile morceau d’espoir se trouve en la personne d'Issiaka Karamoko. Le milieu de 23 ans fut formé dans les classes troyennes, puis passé par la banlieue saint-maurienne de l’US Lusitanos, pour finalement arriver dans le groupe parisien durant l’été 2024. Réalisateur de la coquette somme de 6 buts, le latéral gauche, replacé maintenant comme ailier, aura clairement son mot à dire ce soir, et tentera tant bien que mal de bousculer un bloc défensif manceau qui s’est plus que densifié ces dernières semaines. Alors, même si sa mission ne sera pas la plus simple, nous scruterons tout de même la fougue de ce jeune offensif qui pourrait tromper Nicolas Kocik grâce à son pied droit.
Les groupes
Le Mans FC : Hatfout, Kocik - Eyoum, Lamgahez, Matumona, Ribelin, Voyer, Yohou - Bernardeau, Lauray, Oudjani, Quarshie, Rossignol - Amir, Gueye, Rabillard, Vula
Absents : Boissé, Dekoke, Delbecque, Nonnenmacher, Oggad, Olery, Ouchen, Tronchet (choix/groupe R1) ; Burlet, Diliwidi (sélections nationales) ; Colas (soin)
Entraîneur : Patrick Videira
Paris 13 Atlético : Sanou, Bernard - Diomandé, Diarra, Valentim, Oyongo, Diako, Diakhabi - Rocha Santos, Cissé, Benard, Butrot, Sangaré - Mercier, Karamoko, De Lima, Guel
Entraîneur : Maxence Flachez
L'œil de la rédac'
Forts d'une belle série d'invincibilité, les Manceaux doivent impérativement maintenir cette confiance avant le déplacement à Nancy, dans un match qui ressemble déjà à une finale. Victorieux face à des Castelroussins quasiment inoffensifs, les hommes de Patrick Videira défient une équipe parisienne, à la recherche d'une victoire depuis le 31 janvier. P13 a opéré un changement sur le banc puisque Fabien Valeri a été remercié et Maxence Flachez est venu le remplacer, un mois après son éviction surprise d'Aubagne. Pour l'ancien joueur de Valenciennes, le déplacement au Mans sera l'occasion de provoquer un éventuel électrochoc. Les partenaires de Martin Rossignol sont prévenus, il faudra être attentif pour éviter le piège parisien. Néanmoins, avec la dynamique actuelle et l'excitation de fin de saison, nous voyons une courte victoire sarthoise (1-0) avant ce choc en Lorraine.
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