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Mathis Gaudin : « Ce que je cherche au quotidien : apprendre du foot et comprendre le foot »

  • 9 avr.
  • 6 min de lecture

La Tribune Mancelle vous propose régulièrement de partir à la découverte d'un membre du club à travers sa rubrique "L'Interview". Pour ce quatrième épisode de la saison, nous avons interviewé Mathis Gaudin, joueur de l'équipe U18 R1.


© Antoine Fraysse
© Antoine Fraysse

Ce n'est pas encore officiel, mais les maigres chances du Mans FC de remonter en U19 National viennent de disparaître définitivement après un match nul concédé sur le terrain de La Roche VF. Deux ans après leur descente, l'heure de la rédemption n'est pas encore arrivée pour les jeunes Manceaux, toujours bloqués à l'échelon régional. Pour autant, tout n'est pas à jeter, loin de là, dans cette saison pour la bande à Alexis Percheron. Arrivé cet été en provenance de Laval, le piston gauche Mathis Gaudin nous livre ses impressions sur les performances de l'équipe, et revient sur son propre parcours.



"Un championnat assez déséquilibré"

Salut Mathis, vous sortez d’un match nul hier à La Roche-sur-Yon qui met presque fin à tout espoir de montée, quelle est ton analyse du match à froid ?


La première mi-temps a été compliquée, on n’a pas fait les choses ensemble. On a subi beaucoup d’occasions, ils ont ouvert le score et on était donc menés à la mi-temps. En seconde période on s’est remis la tête à l’endroit, on a été meilleurs ce qui nous a permis d’égaliser. On aurait pu mettre le but du 2-1, comme eux l’auraient pu, ça pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. Un match nul assez logique en soit.


Avant ce match nul, on y croyait encore car tant qu’on pouvait monter mathématiquement il y avait de l’espoir. Mais on savait que ça serait compliqué et qu’il aurait fallu mieux commencer cette deuxième phase de championnat. Là, le coach nous a dit que c’était presque impossible, on ne peut plus trop y croire.



La première partie de saison avait pourtant été réussie avec une première place, mais comme l’an dernier, le scénario se répète avec une seconde phase moins aboutie. As-tu une explication sur cette différence de résultats ?


Je ne sais comment expliquer ça, c’est sûr que c’est compliqué car la seconde phase n’a pas de matchs retours. Il ne faut pas se louper, tu n’as pas le droit à l’erreur. C’est un championnat assez déséquilibré, avec des équipes vraiment très faibles et d’autres plus fortes. Même si tu es au niveau, sur un match tu peux te faire punir et ne pas monter au final.


Je n’ai pas eu l’impression qu’on ait eu plus de pression au début de la deuxième phase par rapport à la première, en tout cas je ne l’ai pas ressenti au sein de l’équipe. On sent par contre que certaines équipes qu’on a affronté en début de saison ont progressé, tout comme nous. Mais le niveau global reste quand même assez similaire.


Mathis face à Carquefou (victoire 3-0) le 29 mars dernier | © Antoine Fraysse
Mathis face à Carquefou (victoire 3-0) le 29 mars dernier | © Antoine Fraysse

En parallèle du championnat, vous avez été éliminés tôt en Gambardella mais vous êtes toujours en lice en Coupe des Pays de la Loire U19. Remporter cette compétition est-il l’objectif principal de la fin de saison ?


On avait l’objectif de tout remporter parce que c’est de l’expérience à prendre et des émotions à vivre. Mais là c’est sûr que ça devient un objectif encore plus important puisqu’on a plus que ça à jouer. Ça va nous permettre de vivre de belles émotions, même si ce n’est pas la Gambardella ça reste une coupe et c’est toujours cool à jouer et à gagner.


Il y a quelques « U19 » du groupe réserve qui redescendent avec nous, mais comme on est quelques-uns à s’entraîner en réserve, on les connait déjà et on a des affinités. Du coup ça ne change pas beaucoup.



"Mettre mes qualités au service du collectif"

Revenons sur ton parcours. Tu as commencé à Louroux-Beconnais (devenu l’ASVEA) puis à l’ES Segré, avant de rejoindre le Stade Lavallois en U15. Comment as-tu été repéré ?


J’avais fait un stage régional à la Ligue de football en U14, c’était l’époque du COVID donc c’était un peu chiant à ce moment-là… Le club de Segré a reçu un mail de Laval qui me demandait de faire un entraînement pour voir ce que ça pouvait donner, et après ça ils m’ont proposé de les rejoindre.


De ces trois années à Laval, je ne retiens que du positif même si tout ne s’est pas passé comme je l’aurais voulu. Sur le plan personnel, j’ai fait des rencontres exceptionnelles, j’ai découvert des personnes qui sont aujourd’hui mes meilleurs amis. Et sur le plan sportif, j’étais dans un centre de formation où j’ai vraiment ressenti l’envie de faire progresser les jeunes que ce soit tactiquement ou techniquement. J’ai senti une vraie progression, c’est le plus important pour moi car c’est ce que je cherche au quotidien : apprendre du foot et comprendre le foot. C’est ce qu’ils veulent nous transmettre à Laval, tout en nous suivant scolairement.


Mathis (troisième en haut en partant de la droite), "escort kid" à Raymond-Kop avec son club de Segré en 2018 | © ES Segré HA Football
Mathis (troisième en haut en partant de la droite), "escort kid" à Raymond-Kop avec son club de Segré en 2018 | © ES Segré HA Football

Tu arrives ensuite au Mans FC cet été après ton passage en Mayenne, pourquoi ce choix ?


Les coachs de Laval m’ont aidé à retrouver un club, ils avaient donné mon numéro à Alexis Percheron, le coach des U18. Il m’a appelé pour faire un entraînement, ça s’est bien passé et c’est comme ça que j’ai rejoins le club. Je connaissais un peu les joueurs, puisqu’on était dans le même championnat en U17 National.


À la base j’aurais voulu retrouver une équipe en U19 National, mais les quelques contacts que j’ai eu n’ont pas aboutis. Il fallait que je reprenne de la confiance, du temps de jeu, donc je me suis dit que faire une année en U18 R1 ça pouvait m’aider à trouver ce que je cherchais.



Sur le plan personnel, tu réalises une bonne saison dans un rôle de piston gauche. Quel est ton regard sur tes propres performances ?


Honnêtement, je suis assez content de ce que je fais même si j’aimerais faire encore plus pour mettre mes qualités au service du collectif. C’est la première saison où je joue piston, à la base j’étais milieu de terrain mais j’avais surtout joué excentré droit l’année dernière. Je pense que c’est un poste qui peut me permettre d’atteindre le haut niveau. Je sens que je progresse, que j’apprends de nouvelles choses. Ça me permet d’être plus polyvalent et de subvenir aux différents besoins du coach.


Je prends beaucoup de plaisir, j’ai fait aussi de très bonnes rencontres, ce qui est important pour vivre une bonne saison. J’avais besoin de retrouver de la confiance à travers des choses simples, juste « contrôle-passe ». Après, tu peux commencer à te libérer un peu plus, faire du dépassement de soi. Je voulais faire des choses que je n’ai pas l’habitude de faire. J’avais aussi envie de prendre plus de maturité, et pourquoi pas du leadership car c’est quelque chose d’important au haut niveau, où tous les joueurs sont des leaders. Pour l’instant c’est encore un peu compliqué, mais ça va venir.


Le centre, l'une des qualités premières de Mathis | © Antoine Fraysse
Le centre, l'une des qualités premières de Mathis | © Antoine Fraysse

"Je me projette ici à long-terme"

Cette saison, plusieurs jeunes issus de la formation jouent en équipe première. C’est quelque chose qui vous motive particulièrement ?


C’est sûr que ça motive, ce sont des exemples à suivre. On se dit qu’on peut avoir la chance de s’entraîner avec l’équipe première ou même d’y jouer dans les prochaines années. Personnellement, je me projette ici à long-terme donc j’aimerais forcément y arriver.



De ton côté, tu as intégré le groupe post-formation d’Olivier Pignolet en cours de saison. Qu’est-ce que ça change pour toi dans ta manière de t’entraîner ?


Depuis janvier, février, je suis à l’entraînement toute la semaine avec le groupe réserve et je joue le week-end en U18. Ça me permet de sortir de ma zone de confort, je me confronte au monde sénior qui est plus athlétique. Je progresse encore plus vite, c’est intéressant car c’est un monde dans lequel on sera amené à jouer dans quelques années, voire dès la saison prochaine. Ça nous permet de prendre de l’avance pour les saisons à venir.


Mathis fait partie des quelques U18 qui s'entraînent déjà avec la réserve | © Antoine Fraysse
Mathis fait partie des quelques U18 qui s'entraînent déjà avec la réserve | © Antoine Fraysse

Tu as déjà un œil sur la saison prochaine ? Est-ce que tu continues l’aventure au Mans FC ?


Avec la non-montée en U19 National, c’est sûr qu’on se pose des questions. Moi, je me plais beaucoup au Mans FC et j’aimerais continuer l’année prochaine.



 

 

Mathis du tac au tac...

 

Ton premier souvenir lié au foot : Ah je sais pas… Ce qui me vient en tête, c’est un tournoi quand j’étais jeune où je m’étais pris une barrière et j’avais fini à l’hôpital. Mais rien de grave !

Ton plus beau but : Ça doit être un coup-franc ou un but du milieu de terrain.

Ton meilleur match avec Le Mans FC : Contre Saint-Berthevin en Gambardella.

Ton joueur préféré : Ronaldo.

Ton club de cœur : Le Real Madrid.

Ton passe-temps en dehors du foot : Les jeux-vidéos.

L’appli que tu utilises le plus : Instagram.

Ton contact le plus connu : Alexis Percheron.

Ton film préféré : Edge of Tomorrow avec Tom Cruise.

Ton plat préféré : Les lasagnes.

Le pays que tu aimerais visiter : L’Espagne.



La Tribune Mancelle tient à remercier Mathis pour sa disponibilité, ainsi que le club pour nous avoir accordé cette interview. Nous souhaitons une bonne fin de saison au groupe U18 R1 en espérant qu'elle se termine par une victoire en Coupe des Pays de la Loire !


© Antoine Fraysse
© Antoine Fraysse

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