Ils étaient 7 anciens joueurs manceaux [ayant déjà joué avec l’équipe première sarthoise] sur la ligne de départ quand la Ligue 1 a démarré le 21 août dernier, bientôt rejoint par un huitième homme (Corchia) début octobre. La phase aller désormais terminée, il est l’heure de faire le bilan de cette première moitié de saison pour chacun d’entre eux. Les voici, présentés par ordre décroissant de temps de jeu :
Sébastien Corchia (Nantes) : 845 minutes de jeu
10 matchs dont 9 titularisations, 1 passe décisive, 1 carton jaune
Ironie du sort, s’il est le joueur arrivé en dernier dans ce championnat, Corchia est celui qui a joué le plus depuis le début de saison. Il faut dire que sa venue en octobre était très attendue dans la défense des Canaris, après un début de saison compliqué. Positif à la Covid-19 peu de temps après son arrivée, il faudra attendre quelques semaines pour que le latéral droit entre pleinement dans le bain. Et ses premiers pas dans l’équipe de Christian Gourcuff vont d’ailleurs être salués de manière très positive. L’ancien joueur de Séville va même, dès son deuxième match, délivrer une passe décisive pour Kolo Muani contre Metz. Mais à l’image de tout l’effectif, il connait ensuite une mauvaise passe durant l’hiver, perdant même sa place de titulaire au cours de l’intérim de Patrick Collot. L’arrivée de Raymond Domenech sur le banc a le mérite de lui faire retrouver le 11 de départ depuis deux matchs.
Kader Bamba (Nantes) : 767 minutes de jeu
18 matchs dont 6 titularisations, 2 buts, 1 passe décisive, 1 carton jaune
Restons du côté de la Beaujoire pour retrouver l’ancien manceau qui a joué le plus de matchs depuis l’entame du championnat. En effet, hormis pour la réception d’Angers avant Noël, Bamba a disputé toutes les autres rencontres. Mais il faut convenir que la plupart du temps, il n’a été utilisé que comme un joker offensif, dans l’espoir de faire la différence en fin de match. C’est d’ailleurs dans ce rôle qu’il a marqué ses deux buts, contre Lorient (du gauche) et Brest (du droit), à chaque fois à peine entré en jeu. Globalement, il aura alterné le très bon (contre Metz) et le plus décevant, à l’image de sa prestation face au PSG, marquée par un penalty raté. L’arrivée de Domenech ne semble pas avoir changer la donne pour le moment, puisqu’il est entré à chaque fois en jeu pour les dix dernières minutes.
Morgan Sanson (Marseille) : 665 minutes de jeu
10 matchs de Ligue 1 dont 8 titularisations, 2 buts, 3 passes décisives, 2 cartons jaunes
6 matchs de Ligue des Champions, dont 4 titularisations, 1 carton jaune
S’il est souvent une cible privilégiée des critiques marseillaises, l’apport de Morgan Sanson dans le XI olympien semble indéniable. Ce n’est peut-être pas un hasard si la mauvaise passe phocéenne de décembre coïncide avec l’absence du milieu de terrain pour une blessure musculaire. Avant cela, il avait enchainé les titularisations et sauvé à plusieurs reprises son équipe : face à Metz en septembre il arrache le point du nul à l’ultime seconde en reprenant un centre plein de sang-froid pour déposer le ballon dans la lucarne. Quelques semaines plus tard à Strasbourg, c’est d’une reprise de volée de l’extérieur de la surface qu’il apporte trois points inespérés à son club. Ajoutez à cela trois passes décisives pour Thauvin et Germain (2 fois), et on comprend mieux l’importance de l’ancien manceau dans le jeu marseillais. Point noir : comme toute son équipe, ses prestations en Ligue des Champions, dont il a joué tous les matchs, ont été loin des attentes et de ses possibilités. Quasiment remis de sa blessure, Sanson devrait retrouver les terrains dès les jours prochains.
Ludovic Baal (Brest) : 270 minutes de jeu
4 matchs dont 3 titularisations
Pour Ludo Baal, le statut semble désormais clair. S’il est un membre permanent de l’effectif, puisqu’il a été aligné sur la feuille de match des 19 premières journées, en revanche il n’est plus considéré comme un titulaire. Son expérience le place plutôt en pompier de service, en atteste son positionnement lors de ses 3 titularisations de la phase aller : en défense centrale contre Marseille, dans le couloir droit à Nantes, et côté gauche à Lyon. Sans surprise, c’est à poste d’origine à gauche qu’il a effectué sa meilleure prestation, ponctuée d’un 2-2 contre les Gones. Sous contrat jusqu’en juin prochain, âgé de 34 ans, il est possible qu'il participe à ses dernières minutes de Ligue 1 au cours des prochains mois.
Enzo Ebosse (Angers) : 260 minutes
6 matchs dont 3 titularisations, 1 carton jaune
L’histoire avait pourtant si bien commencée… Régulièrement décrié pour ses performances avec Le Mans l’an passé, peu de gens donnait cher de son avenir à court terme avec le SCO. Entré en jeu dès le premier match, Enzo connait sa première titularisation dès la 5e journée à Montpellier, avant d’enchainer sa deuxième 2 journées plus tard au Parc des Princes. A chaque fois, c’est en défense central qu’il est positionné. Le baptême est rude, avec deux débâcles collectives (4-1 puis 6-1). Cela ne semble pas enlever la confiance que lui porte Stéphane Moulin, qui décide enfin de l’aligner d’entrée à son poste de prédilection, couloir gauche, à Rennes le 23 octobre. Malheureusement, à la 28ème minute c’est le drame pour lui : rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche. Il est opéré avec succès début novembre, mais sa saison semble compromise.
Youssef Maziz (Metz) : 176 minutes
7 matchs dont 2 titularisations
A une semaine près, le bilan aurait été tout autre pour le milieu grenat. Car quand 2020 s’est achevé, son compteur était arrêté à 46 minutes de temps de jeu. Les deux derniers matchs ont semble-t-il prouvé que Frédéric Antonetti comptait sur Maziz pour cette deuxième partie de saison. Deux titularisations consécutives, sur le côté gauche du milieu messin, et un bilan globalement positif de ses prestations. C’est la suite d’une montée en puissance intéressante après un début de saison difficile à titre individuel. Non retenu les premiers matchs, envoyé avec l’équipe réserve quand elle jouait encore (il y délivre une passe décisive au passage), il dispute ses premières minutes en entrant en jeu au Parc des Princes, où il manque l’occasion d’ouvrir le score avant que son équipe ne cède dans les ultimes secondes. La suite de la saison le verra alterner les bancs de touche et les entrées en jeu, jamais supérieures à 20 minutes. Jusqu’à 2021 donc, peut-être l’année de la révélation ?
Stéphane Diarra (Lorient) : 164 minutes
9 matchs dont 2 titularisations, 1 carton jaune
La grande déception sans nul doute, voire même la grande incompréhension pour tous les suiveurs manceaux qui se sont régalés à voir jouer Stéphane Diarra les deux saisons précédentes. Au contraire de Maziz pourtant, tout semblait bien commencer pour l’Ivoirien. Après des matchs de préparation concluants, il est titularisé 2 fois sur l’aile gauche lors des trois premiers matchs. Malheureusement il sort sur blessure au bout de 12 minutes pour le premier, et à la mi-temps lors du second. La suite : que des apparitions en fin de match pendant plusieurs semaines (entre 5 et 20 minutes selon les cas). Absent pour une entorse du genou qui lui prive du match contre Angers début décembre, il n’est plus jamais réapparu sur la pelouse depuis, alignant 5 matchs consécutifs sur le banc. Choix étonnant au vu de la saison lorientaise, le club breton n’arrivant pas à trouver la bonne formule pour s’extirper de la zone de relégation. Les prochaines semaines verront peut-être Christophe Pélissier lui redonner sa chance plus longuement, à moins qu’un prêt vers un club de Ligue 2 ne soit envisagé.
Yohann Pelé (Marseille) : 0 minute
0 match de championnat
0 match de Ligue des Champions
Pas de surprise de ce côté-là. L’Albatros est la doublure assumée de Steve Mandanda à l’OM, et Mandanda, en plus d’aligner les prestations de haute volée, n’a connu aucun problème physique depuis septembre. Pelé s’est donc contenté d’un match amical au mois d’août contre Nîmes. Si AVB suit sa logique de l’an dernier, il devrait néanmoins garder les buts olympiens en Coupe de France, à Troyes ou Auxerre. Un dernier baroud d’honneur pour le vétéran, dont le contrat arrive à échéance en juin prochain.
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